Ce saint homme, disciple inconditionnel de Cheikh Ahmadou Bamba, était le sixième Khalife de Mame Cheikh Ibrahima Fall depuis 1984. Il était connu et admiré pour sa sagesse, sa modestie, son humilité, sa courtoisie et surtout pour son amour du travail et le respect des recommandations de Dieu et de Cheikh Ahmadou Bamba.
Né en 1918, Fils de Serigne Modou Moustapha Fall premier Khalife des Bayefall et de Sokhna Aminata Niang, Serigne Modou Fallou Fall a occupé le khalifat de Cheikh Ibra Fall pendant 22 ans.
Il oeuvrait chaque jour pour que l'étendard de l'Islam et de la Mouridiya soit davantage au plus haut. Il a été à l'origine de la construction de la maison de l'actuel Khalife général des mourides Serigne Saliou Mbacké à Diourbel, du mausolée et de la Résidence Mame Cheikh Ibrahima Fall à Djanatoul Makhwa à Touba.
En vingt deux ans de khalifa , il avait fini par révolutionner le fameux « Yobou Ndogou », activité chère aux Bayefall durant le mois de Ramadan où chaque jour, des centaines de bols sont envoyés chez Serigne Saliou Mbacké le khalife général des mourides à Touba
Khelcom aussi était le terrain de prédilection de ce grand travailleur qui s'y rendait toujours le premier quand le « ndigueul » tombait pour démarrer les travaux de défrichage ou autres. Il s'y est illustré tant et si bien que les quinze Daaras qui s'y trouvent et appartenant à Serigne Saliou Mbacké sont le fruit de son œuvre.
Serigne Modou Fallou Fall était respecté pour son franc-parler. Dans les années 1995, en son domicile thiessois de Médina Fall, le Khalife des Bayefall c'etait adressé dans son discours a la population:
« Je ne suis pas le Khalife de ces pseudo Bayefall qui, calebasse en main, sillonnent les rues des villes en quête d'aumône et prononçant les noms des guides de la famille de Cheikh Ahmadou Bamba ou de Cheikh Ibrahima Fall. les vrais Bayefall travaillent, sont dans les champs et aux Daaras. Donc, si jamais ces vagabons avaient affaire avec la Justice, qu'on ne vienne pas me demander d'intervenir. Je ne les reconnais pas... »
Pour dire que pour le défunt khalife, seuls le travail, la soumission a Dieu et le respect du « ndigueul » sont le chemin le plus court pour aller au Paradis.
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