Baye Fall - Loin de servir, pour certains, de passerelle vers la débauche, le Baay-Fallisme est une philosophie du « Niakh Jarinu » (vivre à la sueur de son front) et non « beug lou yomb » (privilégier la facilité). Serigne Saliou d’inviter les uns et les autres, à ne guère coller l’étiquette Baay-Fall à toute personne qui, par l’accoutrement, ressemblerait aux disciples de Mame Cheikh Ibra Fall. « Le Baay-Fallisme est une manière de penser » dira-t-il , ajoutant qu’il est noté, depuis quelques temps « une prolifération de Cheikh Baay-Fall, n’étant ni fils ou petits-fils de Cheikh Ibrahima Fall, regroupant des talibés qui sillonnent les artères de la capitale tendant d’une main arrogante ( pour ne pas dire agressive) leurs oboles, alors que la mendicité ne leur est permise que quand ils sont dans les champs et que leurs vivres de soudure venaient à manquer avant la récolte ou à la suite d’un incendie ». C’est pour ces deux cas seulement, selon Serigne Assane Fall, que les Baay-Fall peuvent mendier et dès qu’ils atteignent ce dont ils ont besoin pour la nourriture journalière, il leur est, immédiatement, intimé l’ordre de baisser la main. Pour lui, la doctrine de Mame Cheikh renvoie au travail et à rien d’autre. « Les Baay Fall ont toujours répondu présents lors des grands travaux ». Les exemples abondent, dans ce sens : « la construction de la voie ferrée de Diourbel à Touba, qui a vu la participation de 700 Baay-Fall sur les 1200 ouvriers, l’édification de la grande mosquée de Touba au cours de laquelle ils étaient chargés de l’extraction du béton du sous-sol, la construction, en cours, sur « Ndiguel » du regretté Khalife Serigne Bara, d’une résidence mouride à Touba- Héliport ».
Dieuredieuf Serigne Touba
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire